Argument

Le malaise dans la civilisation résulte selon Freud d’une régression de la psyché collective jusqu’à une destructivité qui accuse par projection la haute culture. Il ne serait plus possible de faire entendre raison aux masses séduites par l’irrationnel : le lieu de l’autorité ne serait plus légitime.
Aujourd’hui cette destructivité est plus imprégnée de dépression, tandis que le chaos semble proche. Des modalités inédites de subjectivation prétendent y répondre par l’idéalisation de la perversion polymorphe et le recours à la déréalisation propre à la Société du spectacle. La sexualité reste contrainte par l’angoisse névrotique, avec ceci de particulier : il faudrait en même temps se montrer totalement libre et se soumettre à une morale exigeante.
On craint les logiques paranoïaques meurtrières et le retour des dictatures tandis que les individus, en manque d’identifications, vrillent facilement dans des radicalisations variées.
Le vivre ensemble est attaqué. La psychanalyse, plus que jamais, a des choses à en dire

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